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303. PRIMO DE RIVERA Miguel (1870-1930) Général et dictateur
espagnol de 1923 à 1930, sous le rè- gne d'Alphonse XIII - PHOTO
in-12 avec déd. A.S., datée «6.7.27». Buste de face. (300.-) 200.-
304. PROUDHON Pierre-Joseph (1809-1865) Socialiste français -
L.A.S., 1 1/4 pp. in-8 ; Paris, 2.V.1858. Enveloppe avec cachets
postaux. (800.-) 500.-
Magnifique lettre en réponse à l'éditeur bruxellois, Christophe
BRUYLANT, qui se proposait de réimprimer «De la Justice dans la
Révolution et dans l'Eglise», ouvrage saisi à Paris. «... Je suis on ne
peut plus flatté, Monsieur, d'une semblable communication...
Malheureusement il ne m'est pas possible, quant à présent du moins, de
l'accepter. D'abord, j'espère bien faire tomber la saisie et le procès qui
va venir ; et dans ce but, je vous avoue qu'il me répugnerait de montrer
trop d'empressement pour une reproduction à l'Etranger. Mon livre est
né français, et je veux qu'il vive et circule librement en France. J'ose
croire que la Justice supérieure de mon pays pensera bientôt, sous ce
rapport, comme moi...». Proudhon avoue cependant que si le
gouvernement impérial était assez mal inspiré pour proscrire un ouvrage
qu'il lui importe au plus haut degré de soumettre à la conscience
publique, il pourrait le faire réimprimer à Bruxelles, mais uniquement par
l'intermédiaire de son éditeur Garnier. Saisi au bout de huit jours chez
l'éditeur et les libraires, ce livre fut déféré aux tribunaux et valut une
condamnation à trois ans de prison et 4000 frs d'amende à son auteur
qui se réfugia aussitôt en Belgique jusqu'en décembre 1860, date à
laquelle la France notifia à Proudhon une remise entière de peine.
305. PRUSSE, Frédéric II de (1712-1786) Roi dès 1740, il mena la
puissance prussienne à son apogée - L.S. «Frédéric», 1 p. in-fol. ;
Berlin, 28.IX.1755. Adr. avec beau cachet de cire aux armes royales.
(900.-) 600.-
«... Nous... faisons part, par les présentes, de la consommation du
mariage, arreté il y a quelque tems, entre Notre cher frère, le Prince
Ferdinand de Prusse, et Notre chère nièce, la Princesse Anne Elisabeth
Louise...», fille du Margrave de Schwedt (Brandenbourg). Missive d'une
grande fraîcheur, contresignée par les ministres H. von PODEWILS
(1695-1760) et K. W. von FINCKENSTEIN (1714-1800). Très belle
signature complète.
306. PRUSSE, Frédéric-Guillaume II de (1744-1797) Roi dès 1786,
il succéda à Frédéric II - L.S. «Fr.- Guillaume», 1/2 p. in-folio ; Berlin,
27.XII.1793. Avec enveloppe. (400.-) 250.-
Alors qu'en France régnait la terreur et que les têtes royales tombaient
sous le couperet de la guillotine, on célébrait en Prusse le mariage du
second fils de Frédéric-Guillaume, «... le Prince Frédéric Louis... avec la
Princesse Frédérique... un événement aussi agréable pour moi...», etc.
Adressée à un souverain, la lettre est contresignée par l'ami et conseiller
de Frédéric II, le Premier ministre Karl Wilhelm Finck v. FINCKENSTEIN
(1714-1800) - dont la signature tremblante et maladroite trahit le grand
âge - ainsi que par le ministre des Affaires étrangères, Philipp Karl
ALVENSLEBEN (1745-1802).
307. PRUSSE, Frédéric-Guillaume III de (1770-1840) Roi dès
1797. Adversaire de Napoléon Ier, il fut vaincu à Iéna - L.S., 1/2 p.
in-4 ; Paris, 24.IX.1815. (300.-) 150.-
Le roi est à Paris en vainqueur ; Iéna n'est plus qu'un lointain souvenir
et Waterloo a chassé définitivement du trône de France le petit Corse
devenu Empereur. Frédéric-Guillaume répond à la demande d'audience
d'un ancien ministre de Louis XVI, le marquis A. F. BERTRAND de
MOLLEVILLE (1744-1818) : «... Il m'aurait été agréable de faire
personnellement connoissance avec l'ami de Louis XVI et le véridique
historien de la révolution...», lui écrit-il avant de quitter la capitale
française. Ne voulant toutefois pas se priver du cadeau que lui offre son
correspondant, le roi de Prusse propose qu'il lui soit envoyé : «... je lirai
avec beaucoup d'intérêt Votre histoire d'Angleterre...».
308. PRUSSE, Frédéric-Guillaume III de - L.S., 1/2 p. in-4 ; Berlin,
16.IX.1829. Belle ! (250.-) 150.-
Au lieutenant général et Pair de France, Antoine-Charles de La
OCHE-AYMON (1772-1849), auteur d'un ouvrage sur la cavalerie dont il
a envoyé un exemplaire au souverain. «... Cet hommage m'est
agréable... parce que vous avez puisé pendant votre service dans mon
armée une grande partie des notions de l'art...» dans lequel son
correspondant semble être passé maître, etc.
309. PRUSSE, Frédéric-Guillaume IV de (1795-1861) Roi dès
1840, atteint de démence en 1858 - L.S.,
1 p. 4° ; Sans-Souci,
19.VI.1848. Enveloppe. (600.-) 400.-
Il annonce au diplomate Alexander von SCHLEINITZ (1807-1885) qu'il
vient de le nommer ministère des Affaires étrangères, en remplacement
du baron Adolf Heinrich von ARNIM (1803-1868). «... Ich habe dabei
zu Ihnen das Vertrauen, dass Sie Mir in dieser wichtigen Stellung mit
derselben Hingebung und Pflichttreue dienen werden...», etc.
La lettre
est contresignée par Ludolf CAMPHAUSEN (1802-1891), homme
politique libéral nommé président du Conseil des ministres peu après les
événements de Berlin (18 mars 1848). Débordé par le parti
révolutionnaire qui exigeait la convocation immédiate d'une
constituante, Camphausen donna sa démission le 20 juin 1848,
c'est-à-dire le jour après avoir signé cette lettre ! Quant au baron
de Schleinitz, il ne gardera son ministère que sept jours... Rare et
intéressant document par sa date comme par son contenu.
310. PUCCINI Giacomo (1858-1924) Compositeur italien - L.A.S.,
1 p. in-4 ; [Milan, 27.II.1904]. Adresse autographe au verso et cachets
de cire à son chiffre. (500.-) 300.-
A son confrère, Lorenzo PARODI (1856-1926), de Gênes, qu'il remercie
pour les mots encourageants : «... Il mio fermo e incrollabile pensiero
d'una rivincita non mi abbandona, in altro ambiente più sereno... dove il
pubblico possa ascoltare indisturbato...» ! Peu après l'échec de sa
Butterfly à la Scala de Milan.
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