Catalog 34 - Internet WEB access


120. MALRAUX André (1901-1976) Ecrivain, ministre des Affaires culturelles sous de Gaulle - Signature autographe, «Bonne chance ! André Malraux», sur carte in-12 obl. Portrait (extr. d'une revue) joint. (v. 1958). [140.-] 150.-

 

121. MANZONI Alessandro (1785-1873) Le célèbre écrivain italien - P.A.S., 1/2 p. in-12 ; (Milan, vers 1865). Rare. [2300.-] 2450.-

Belle pensée tracée d'une écriture appliquée par l'un des plus grands écrivains italiens : «... Tra l'apparire, o vano, o scortese, mi pare minor male il primo - Alessandro Manzoni» («Entre paraître vaniteux ou impoli, il me semble que le premier soit le moindre mal»).

 

122. MARIE-ANTOINETTE de France (18755-1793) Reine dès 1774, femme de Louis XVI et comme lui guillotinée par les Révolutionnaires - L.A.S. «Antoinette», 1/2 p. in-4 petit ; «Ce 30 Juillet» (Versailles, 1774). Adresse autographe et cachet de cire noire sur la IVe page. Petites taches brunâtres le long du bord gauche, loin du texte. De toute rareté ! [17 500.-] 18 650.-

 

Sur papier à la tranche légèrement noircie (mort de Louis XV), la jeune reine - elle n'avait que 18 ans et était montée sur le trône de France deux mois plus tôt ! - s'adresse à un haut dignitaire français, son lointain cousin, le prince de Marsan, pour lui faire connaître une décision prise par le roi Louis XVI. «... La résolution que le Roi a pris sur les survivances, ne me permet pas... de renouveller la d emande que lui avez fait...» ; elle tient toutefois à rassurer son correspondant en ajoutant qu'elle saisira «... avec plaisir les occasions de vous prouver l'intérêt que je prends à votre nom...», etc.

On peut douter de la sincérité de Marie-Antoinette lorsqu'elle dit prendre un intérêt au nom de son correspondant, Louis Camille de LORRAINE, Prince de Marsan (1725-1782) ; nous savons en effet que depuis l'arrivée en France de la petite Autrichienne, Marie de Rohan, comtesse de Marsan et belle-sœur du prince, était à la tête d'une quasi conspiration contre la reine... Notons enfin que les lettres autographes SIGNÉES de Marie-An toinette sont - si authentiques ! - d'une extême rareté.Celle-ci est, à notre connaissance, la SEULE qui ait été proposée sur le marché international de l'autographe depuis de nombreuses années.

 

123. MARIE-ANTOINETTE, Faux de - Fausse «L.A.S.» (faite probablement par le célèbre Feuillet de Conches), 4 pp. 8° pl. ; 14.III.1791. [940.-] 1000.-

Incroyable texte, qui aurait dû avoir été adressé par Marie-Antoinette au futur Louis XVIII à l'époque où les souverains préparaient leur fuite à Varennes ! La reine est peinée de ce que lui dit son «cher frère» à propos de son prétendu manque de confiance : «... nous sommes loins de cessés de vous regarder comme le meilleur des parents... mais à quoi bon nos confidences si vous vous re fusez a complaire aux désirs que nous vous avons si vivement exprimez et qui sont confidentiels...». Puis, plus loin : «... les plus honnêtes gens ont horreur de la guerre civile et les méchants qui ont un si grand intérêt à tout envenimer, poussent des cris affreux qui menacent d'une catastrophe ; je vous en conjure mon cher frère réfléchissez à ce que je vous écris et à ce [Marie-An toinette, suite] que vous écrit le roi, ce que vous ferez de contraire nous causera un véritable désespoir...», etc.

Dans le post-scriptum de neuf lignes qui suit la signature (!), le faussaire justifie l'écriture de Marie-Antoinette qui, tombée malade, dit avoir dû reécrire sa missive «... pour qu'elle aille par deux voies. C'est le seul messenger assez sûr de ces temps de trahison».

Document garanti FAUX (du XIXe siècle), intéressant et rare toutefois dans son genre...


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