200. LOUIS IX de Hesse-Darmstadt (1719-1790) Landgrave dès 1768. Son épouse Caroline fut une grande amie de Frédéric II de Prusse qui dit d'elle : "Fmina sexu, ingenio Vir" - L.S., 1 p. in-4 ; Pirmasens (Pfalz), 14.VI.1745. (300.-) 200.-
Le jeune prince héréditaire de Hesse s'était fait un plaisir de participer à la cérémonie des Drapeaux à laquelle le conviait son correspondant, mais "... Monsieur le Duc mon beau-frère me fera demain l'honneur de me venir voir ici, je ne saurois [donc] venir à Deux-ponts... Vous voir avec Votre Régiment...", etc.
201. LOUS Pierre (1870-1925) Ecrivain français - L.A.S. "Pierre", 2 pp. in-8 ; (décembre 1897 ?). Enveloppe jointe. (1000.-) 600.-
A "Monsieur Claude DEBUSSY... Mon cher Claude... La lettre à Valette est absolument inutile. Manuscrits sont reçus par un comité de cinq personnes... Il est donc absolument certain que la pièce sera prise...", etc. Relative au placement d'une pièce de René PETER ("La Tragédie de la Mort") au Mercure de France, dont Valette était le directeur. La pièce parut bien au Mercure en 1899, mais elle ne fut jamais jouée. Par ailleurs, Debussy composa en 1899 une musique devant accompagner la romance chantée par la mère dès la première scène de la "Tragédie", musique inspirée d'une vieille chanson poitevine. [Voir aussi n° 87, Debussy]
202. MAGIE en 1864 : ROBIN, Dunkel, dit (v. 1805-1874) Prestidigitateur d'origine hollandaise travaillant à Paris sur le boulevard du Temple - L.A.S., 2 pp. in-8 ; Paris, 15.III.1864. En-tête imprimé à son nom. Autographe rare ! (400.-) 250.-
Ce prestidigitateur, qui imita avec succès Robert-Houdin, écrit ici sur son papier en-tête ("Salle Robin... Séances de Physique et de Magie") pour adresser au savant l'Abbé MOIGNO (1804-1884) les billets demandés et le remercier infiniment pour le "... manuscrit que vous m'avez envoyé..." accompagné de notes importantes sur un ouvrage de Carpenter. Robin dit vouloir renoncer à son projet d'expositions mensuelles des nouveautés scientifiques, ainsi qu'aux leçons sur la chaleur, son temps étant accaparé par ses représentations, etc.
Robin tenait sur le boulevard du Temple un petit théâtre où il présentait ses expériences de prestidigitations les plus curieuses. Homme très instruit, c'est par l'application de phénomènes les plus originaux de la science qu'il était parvenu à composer un spectacle des plus attrayants ; par exemple, grâce à un appareil optique, il projetait sur la scène des ombres blanches qui avaient l'air de fantômes fort réussis... Du cinéma avant sa découverte, en quelque sorte !
203. MALLARMÉ Stéphane (1842-1898) Poète parnassien français. Son influence sur la conception moderne du poétique est fondamentale - L.A., 11 lignes sur sa carte de visite (recto/verso), signée de ses initiales entrelacées "S. M." ; Valvins (S. et M.) "1er Juillet" (1887 ?). Petite tache laissée par du scotch au recto, dans la marge supérieure, loin du texte. (900.-) 600.-
A un confrère dont Mallarmé, de retour d'un court voyage, a trouvé la lettre : "... Si, je suis lié, par un engagement pris un peu en vue, tout juste, de parer à la demande partout de copie, mais dont j'aurais aimé ne pas exciper envers l'Aube, précisément...".
Cette petite lettre pourrait avoir été adressée à l'écrivainAdolphe TABARANT (1863-1950), ami des Impressionnistes ; son premier roman, dédié à Goncourt, était titré L'Aube et parut au milieu des années 80.
204. MAREY Etienne-Jules (1830-1904) Physiologiste français, créateur de la Chronographie, l'ancêtre le plus direct du cinéma - L.A.S., 1 p. in-8 ; Paris, 21.I.1902. Papier à son adresse. (500.-) 300.-
Marey s'adresse ici à l'érudit français, Abel LEFRANC (1863-1952), professeur à l'Ecole des Hautes Etudes. Il a été bien sensible "... à votre affectueuse lettre... au milieu des témoignages de sympathie que j'ai reçu en grand nombre... J'écris à M. Binet de vous envoyer les titres...", sans doute de ses ouvrages scientifiques.
205. MARIE-ANTOINETTE d'Autriche, reine de France (Procès et condamnation à mort de) - Série complète du très officiel "Bulletin du Tribunal criminel révolutionnaire" - (n° 22 au n° 32) y compris le très rare supplément au n° 27 - édité à Paris en 1793, durant le procès, par Clément "Vis-à-vis le Palais", 48 (+ 9) pages in-4, avec vignettes en tête. Reliure toile, ancienne. Piqûres et brunissures. Trois pièces jointes. (12000.-)9500.-
Recueil d'une extrême rareté (à notre connaissance, il n'existe pas, dans le commerce, une autre série aussi complète que celle-ci !) du fameux "Bulletin" dans lequel sont relatés, jour après jour, les dramatiques moments de ce procès historique. Cet ensemble nous permet de suivre chaque événement à partir de la première audience du "23 du premier mois, l'an 2 de la république" - où Fouquier-Tinville accuse la "Veuve de Louis Capet" de conspiration contre la France et des pires excès dans son comportement humain - jusqu'à la lecture du jugement,la condamnation à mort et la description de l'exécution de l'ancienne reine de France sur la place de la Révolution, le 16 octobre 1793, où "... l'exécuteur a montré sa tête au peuple, au milieu des cris mille fois répétés de vive la république..." !
On joint, montés dans la même reliure : 1) Portrait original de Marie-Antoinette à la Conciergerie, 4°, gravé par Fr. Louis PRIEUR, artiste, membre du jury du Tribunal révolutionnaire lors du procès ; 2) "Jugement rendu par le Tribubal criminel révolutionnaire", imprimé original édité par Lachave à l'issu du procès ; 3) Le même "Jugement", mais abrégé, édité au même moment par Tremblay. Documents émouvants et terribles, dignes de la meilleure collection de souvenirs historiques !